Introduction:
Une structure circulaire, sphérique, imaginée par un savant mélange de perversion et et de savoir, disposant face à face d'eux individus dont chaque membre est méticuleusement et mathématique disposés. Un mécanisme unique où les intentions de fuir ou d'y échapper sont supprimés et remplacer par des commandes mécaniques poussant au cohit ou à toute autre forme de sexualité, de fetichisme.
Vous laisseriez vous aller, succomberiez vous a vos désirs pervers et profonds si personne d'autre que vous ne maîtrisiez cette machine ?
Je me réveillais au beau milieu de nulle part, abasourdie et terrifiée. Où étais-je ? Que faisais-je là ? Comment y étais-je arrivée ?
Et me mettant à observer mon environnement, reprenant mon souffle et tentant de me calmer, j'observais alors que mon corps tout entier était bloqué et nu, dans une structure étrange, et que face à moi, un jeune homme, également nu qui semblait endormis se trouvait dans les mêmes conditions.
Je tentais de le réveiller, de l'interpeler mais ma voix semblait résonner, comme si la structure dans laquelle je me trouvais était opaque et pourtant translucide. À l'extérieur de ce cocon étrange et pourtant à l'allure d'une construction humaine, il semblait que nous voguions sur une mer à perte de vue.
Et tandis que les questions fusèrent dans mon esprit et que mon coeur battait fort, je vis à son tour l'homme devenir désespéré en se réveillant là, face à une parfaite inconnue, tous deux nus au beau milieu de nulle part. Mais je m'étonnais déjà qu'il réagisse rapidement mieux que je ne le fis. Il tenta de me parler, mais je n'entendis rien, seul les mouvements de ses lèvres et les contractions de son corps m'apparaissaient. J'ignorais le son de sa voix et pourtant, le vert de son regard et la gentillesse qui transparaissait sur son visage m'apaisait. J'aurais aimé lui qu'il m'entende, mais il n'en fut rien.
C'est alors qu'en déposant ses mains sur les parois, quelque chose sembla se mettre en marche. Un cliquetis se fit entendre dans mon dos, comme si une pièce de cette machination se mettait à se mouvoir. Et bien que je ne pus me retourner pour l'observer, je vis le jeune homme me montrer du doigt, comme si quelque chose était en train de se passer sans que je ne puisse le voir. Et soudainement, je sentis comme une piquûre, quelque chose pénétra subitement ma peau et mes muscles un court instant.
C'est alors que j'observais à mon tour cela se produire dans le dos de l'homme, tentant en vain de le lui montrer également. Quelque chose venait de nous être injecté.
Quelques secondes après, une fatigue immense me gagna et je m'assoupis aussitôt.
Cette fois-ci, je me réveillais en sueur, mon coeur battait si vite et fort, mon sang palpitait en moi et le duvet de ma peau était hérissé. Je me sentais pleine d'envie, pleine de désir, et devant moi, je ne tardais pas à observer cet homme qui restait endormis, mais dont le membre bandait férocement. Même mes pensées usaient d'adjectifs puissants tant je ressentais une envie inassouvie de le dévorer du regard et bien plus encore. Devant moi, la structure interne de ce cocon sphérique avait un peu changé. Il semblait que je disposais de commandes, et de manettes. Et quand je les utilisais, je pouvais déplacer l'homme autour de moi. Peu importe où je l'emmenais, il se trouvait toujours tourner vers moi, à 360° autour de moi. Sur l'une des manettes, un bouton me permettais d'ouvrir des petits hublots circulaires. Je remarquais rapidement que l'hublot qui s'ouvrait faisait toujours face au sexe rigide de l'homme, comme si cette machine était prévue à ce que nous assouvissions ensemble des envies perverses. Mais qu'importe, tout mon corps me démangeait dorénavant, appelant à happer son corps si dure, même s'il semblait encore endormis. Mes pensées me trahirent, et j'osais déjà m'imaginer faire ceci ou cela pendant qu'il sommeillait, et même après.
Je ne répondais bientôt plus de mon corps et mon envie de plus en plus pressante de me satisfaire m'empêchait de garder pleinement mes idées claires et le respect que je devais sans doute à cet inconnu. Je chérissais déjà le moment où il se réveillerait, pensais-je, tandis que je le faisais apparaître face à moi, à ma hauteur, et que le hublot devant son sexe s'ouvrit aussitôt. Je n'osais pas tout de suite y glisser mes mains pour le sentir ainsi, sentir la chaleur de son corps ou la robustesse de son membre. C'est alors que j'entendis son souffle.
Je n'avais pas fait le lien tout de suite, mais l'ouverture de cet hublot me donnait l'opportunité de l'entendre, plus encore que de le sentir. Alors je me mis à lui chuchoter quelques mots, comme si j'avais envie de lui parler mais qu'au fond de moi, je ne souhaitais pas tant qu'il se réveilla, me permettant de profiter de son sommeil, de lui. Mes désirs fusèrent et si bel homme qu'il était, endormis et pourtant prêt, pouvait-il être mien ? Je le voulais ardamment, n'osant pas même détourner le regard ou m'empêcher davantage. Nous étions là, au beau milieu de nulle part, et si je pouvais goûter son sexe de toutes les manières que ce soit, ressentir ses émois en même temps que les miens, et même, ses rugissements, ses plaisirs, s'entendre s'unir pour assouvir nos souhaits et nos désirs. Perdais-je la tête ? Ou bien n'était-ce qu'une excuse que d'accuser le reste pour me pardonner d'être ainsi ?