Norderlands

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Le Secret de la Princesse


Roman à contenu Θ SEXUEL Θ


Introduction
Dans un lointain pays, une jeune femme aux nombreux projets, se voyait voyager jusqu'en France pour établir une fabuleuse entreprise, souhaitant racheter des bars et des restaurants pour parfaire un domaine d'excellence et de raffinement. Pour réussir ce projet, elle dû tout d'abord se trouver un logement digne d'une telle prouesse, et c'est ainsi qu'elle trouva, non loin de la capitale, une grande demeure en vente. Celle-ci était en vente depuis de longues années, et le prix n'avait cessé de décroître malgré l'immensité de la bâtisse et des alentours verdoyants. Bien qu'elle en ignorait encore la raison, elle vit là l'opportunité rêvé pour accomplir son destin.
En quelques jours seulement, après avoir persuadé le vendeur de baisser encore davantage le prix, elle acquiera cette demeure et se sentit telle une princesse, vivre dans un grand et somptueux château de l'extérieur, bien qu'à l'intérieur celui-ci avait tout de même besoin d'un entretien et d'un dépouissérage en profondeur.

Bien que le vent soufflait fort en cette période de l'année, la demoiselle s'intérrogea quant au bruit sourd et profond qu'elle pouvait entendre jour et nuit. Elle n'arriva plus à contacter le vendeur, comme si celui-ci avait délibérément disparu, mais la fatigue de son entreprenariat l'empêcha de véritablement chercher l'origine de ce bruit. Ce n'est que plus tard, une nuit où elle avait pu se reposer, que, ne trouvant pas le sommeil, elle se mit en quête de découvrir la raison de ce grondement dans les murs.

Chapitre 1 : Le Souffle


Muni d'un chandelier dont les bougies enflammées n'éclairaient pas tant que cela, elle descendit les escaliers jusque dans la cave où le bruit semblait plus fort. Elle traversa des couloirs çà et là, découvrant par là-même l'étendue de cette grande bâtisse. Tandis qu'elle s'approchait d'une porte donnant sur l'extérieur, elle sentit une douce brise provenir de sous la porte. À présent, c'était sûr. Il devait y avoir un mécanisme qui soufflait anormalement de l'air sous le château.
Elle posa la main sur la poignée froide et ovale, tourna vers la gauche et tira la porte dans sa direction. Celle-ci grinçait si sèchement qu'elle n'entendit plus un son aux alentours, tant le vacarme était grand. Quand elle finit de l'ouvrir, la porte sembla presque s'être défaite de ses gonds, posée sur le sol comme un bout de bois à la verticale. Elle tendit l'oreil de nouveau mais cette fois-ci, elle n'entendit plus un bruit. Et tendant son chancelier devant elle, éclairant les murs et chaque recoin de la pièce, elle semblait y découvrir un atelier, ou peut-être une grange. La poussière recouvrait tous les ustensiles mais rien n'expliquait qu'il y eut un tel souffle.

En continuant, son inspection, ses bougies passèrent devant une étrange commode, dont la texture de celle-ci semblait bien différente. Elle y posa sa main et sentit une douceur qu'elle n'avait guère l'habitude de ressentir, et les formes de la taille semblaient totalement nouvelles, comme si cela n'avait pas été réalisé par l'homme. En glissant sa main encore plus loin, suivant la courbe atypique de l'objet, elle se surprit à sentir émaner de la chaleur de l'endroit, mais soudain, le souffle puissant reprit et ses bougies furent éteintes aussitôt.

Elle retint sa respiration, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer tandis qu'elle continua de glisser sa main le long de la paroi, cherchant à retrouver la sortie, attendant que sa vue reprenne le dessus sur l'obscurité soudaine et que son coeur s'arrête de battre la chamade, elle respira profondément et sentit à présent l'origine du souffle sous sa main. Le mécanisme était chaud et l'air semblait comme aspiré et expiré au-dessus de sa tête. Elle recula de quelques pas pour observer plus en détail la scène qui se jouait devant elle, grâce aux fins rayons de lumière de la Lune qui traversait les vitres poussiéreuses. Et ce qu'elle vit alors la fit tomber par terre, comme terrifiée de se retrouver face à une réalité qui n'existerait que dans les cauchemars les plus fous.

Le Secret

Chapitre 2 : La Bête


Le monstre respirait comme à son habitude tandis qu'elle pouvait voir distinctement le souffle traverser la pièce et entendre parfaitement le bourdonnement sourd que faisait son coeur et sa gorge à chaque expiration. Elle resta tétanisée pendant plusieurs longues secondes, observant cette chose immense cachée dans l'obscurité devant elle. En regardant sa main droite, qu'elle avait posé sur ce corps peu avant, elle semblait ne pas pouvoir la bouger, comme prise d'une frayeur inconsciente d'avoir été en contact avec la bête. Sur ses doigts fins, elle remarqua une légère couche de sueur, ou bien était-ce de la salive ? Elle ne saurait le dire mais elle comprenait aussitôt pourquoi il était si simple et peu cher d'acquérir un tel endroit.
Mais ses songes s'évaporèrent de plus bel quand le monstre disparu complètement dans l'obscurité. S'apprêtait-il à l'attaquer ? À la chasser comme une proie ? Ne plus voir la bête l'angoissait encore davantage que de savoir où elle était et ce qu'elle faisait. Elle entendit des grincements de griffes, des ronronnements de bêtes, et sentant son corps figé de terreur, le silence régnait de nouveau. Un silence morbide, dont personne n'en avait jamais entendu de tel.
La princesse n'arrivait toujours pas à bouger ses membres, ni ses jambes ni ses bras, elle restait figée devant ce qu'elle pensait être la fin de sa vie quand elle entendit soudainement des pas. Ce n'étaient pas des pas lourds comme pouvait sans doute sonner des pattes immenses, ni des pas légers comme ceux d'un petit rongeur sur les dalles de pierres. Non, il s'agissait de pas qu'elle avait toujours connu, des pas d'humains. Mais ces derniers, se rapprochant, venaient toutefois de l'obscurité où avait disparu la bête monstrueuse.

Les secondes furent interminables jusqu'à ce qu'une silhouette grâcieuse, en contre-jour, apparue devant elle. Qui était-ce ? Que faisait-il là ? De sa chevelure, à ses épaules et ses bras, sa taille et son bassin, jusqu'à ses jambes et ses pieds, c'était là ni plus ni moins que le plus parfait des mannequins qu'elle ait eu la possibilité de voir de toute sa vie. Bien qu'elle n'en découvrît qu'une silhouette baignée dans l'obscurité, elle se sentit aussitôt rassurée par sa présence. Venait-elle de se réveiller d'un cauchemar ?

Elle réussit à dire quelques mots dans sa langue natale, mais comme l'individu ne répondit pas, elle lui demanda qui il était et si tout cela était fini. C'est alors qu'il s'approcha d'elle jusqu'à entrer dans la lumière, éclairé par les rayons lumineux de la lune.
C'était bien un homme, songea-t-elle, un grand homme, totalement nu. Elle ne distingua pas parfaitement son visage mais elle sentit sa chaleur et sa gentillesse quand il s'accroupit à sa hauteur en lui tendant sa propre main. Il l'aida à se relever et d'une voix douce et légère, il murmura ces mots :
- Pardonnez-moi de vous avoir effrayé.

Sous l'effort incessant que son esprit et son corps avait subi pour rester alerte et attentive, la demoiselle s'évanouit aussitôt en sachant qu'elle se trouvait dorénavant entre les mains d'un homme, oui, d'un humain.


Les heures passèrent et elle se réveilla en sursaut dans son lit, dans sa chambre. Elle regarda ses mains, ses jambes, tout son corps et s'enjoua de le voir entier et en bonne santé. Elle songea d'abord à un cauchemar terrifiant comme elle n'en avait encore jamais fait auparavant. Toutefois, allumant les bougies autour d'elle, seules lumières qui lui était disponible jusqu'alors, elle remarqua que le sol était chaud. Elle s'avança près de la fenêtre pour en dégager les rideaux et laisser la lumière de la nuit pénétrer sa chambre, quand elle vit alors l'homme de son rêve affalé sur un fauteuil à côté de son lit. Il semblait dormir, et cette fois, la lumière éclairait totalement la partie avant de l'individu, de son visage à sa poitrine, de son nombril à ses jambes, et si elle n'osa tout d'abord pas, elle se sentait malgré tout attirer par sa présence charnelle, s'avançant près de lui pour en observer son sexe.
Elle se surprit à l'apprécier, à apprécier tout cela, à même apprécier qu'au fond ce ne fut-ce pas un cauchemar. Peut-être était-ce là une contrepartie d'avoir survécu ? Son corps désirait-il vivre une expérience ô combien satisfaisante avec un tel homme avant de risquer une prochaine mort ? Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait mais la présence de cet homme dans sa chambre la mettait en émoi.

Elle s'approcha encore davantage et sentit des bouffées de chaleur lui traverser l'échine, jusqu'à son entre-jambe, sentant son corps s'humidifier à chaque pas qu'elle faisait vers lui. C'était comme s'il y avait un enchantement autour de l'homme qui la poussait à le désirer de plus en plus. Et quand elle fut enfin toute proche, que ses cuisses n'étaient qu'à quelques centimètres des siennes, elle osa même toucher du bout du doigt le sexe de l'inconnu. Elle sentit aussitôt sa dureté le faire s'étendre, repoussant son doigt au fur et à mesure que'lle le glissa le long de la verge. Elle déglutina sa salive et sentit son coeur battre la chamade. Tout cela était-il toujours un rêve ? Était-ce normal ? Elle se posait ses questions entre deux pincements de lèvres, désireuse de le sentir, de sentir cette bite contre son corps, entre ses cuisses. Elle se surprit à autant mouiller sans ne s'être encore touchée, mais à la vue de ce corps dur et long, elle osa se retourner, l'attraper à pleine main et sentir le gland gonflé caresser l'entrée de son vagin trempé.
La terreur et l'excitation la prise soudainement. Elle ne se contrôlait plus, elle sentait tout son corps désirer ardemment cette bite en elle, et commença à gémir en se tenant les lèvres, essayant de lutter contre elle-même tandis qu'elle s'affaissait avec délice sur le sexe qui s'enfonçait peu à peu en elle. La princesse commençait à espérer qu'il se réveilla, qu'il apprécia cette scène charnelle et qu'il l'attrapa toute entière, la propulsant sur le bord du lit, la pénétrant avec entrain, qu'il la tienne contre lui, posant fermement ses mains sur sa taille, ramenant le bassin de la femme contre sa dure et grosse bite. Elle le voulait tellement qu'elle ferma les yeux et agita tout son bassin sur cette queue, sur ce sexe viril. Elle pouvait sentir dans son propre vagin étroit la puissante et la robustesse de ce membre tandis qu'elle mouillait de plus bel à chaque fois que le gland s'en extirpait, puis rentrait de nouveau.
Elle gémit.
Elle gémit encore, ô oui encore, adorant cette sensation unique, adorant l'idée qu'il la prise toute entière à présent, adorant jusqu'à même songer qu'il fut la bête féroce qu'elle découvrit plus tôt, qu'elle sentit toute sa bestialité l'attraper et la sévir, qu'elle puisse gémir sans se retenir, avec désir et délice, que ses jambes se mettraient à trembler sous les accoups répétés et bestial de l'homme, ou de la bête, qu'importe, elle voulait sentir cela. Et tandis qu'elle donnait tout son corps à cette sexualité extrême, qu'elle gémissait en se touchant les seins, en se pinçant les tétons, en se mordant les lèvres, elle continuait à sentir le gonflement rigide de ce gland, de cette bite, pourfendant son être, déflorant sa chatte la poussant à crier, encore, et encore, jouissant cette fois au rythme de ces mouvements...

S'extirpant de cette bite si dure, elle s'affala un instant sur le bord de son lit, et jeta un léger regard dans son dos. Était-ce là le sexe d'un homme ou celui d'une bête ? Elle reprit son souffle, caressant son clitoris avec ses doigts, tapotant les petites-lèvres de son vagin encore saillantes et excitées, et elle se retourna, posant ses légères fesses sur les draps frais, faisant face à la chambre, dont sa poitrine et ses tétons durcit étaient éclairés par la lune.

Elle empoigna son verre d'eau, tremblant de l'extase qu'elle venait de ressentir, et observant de nouveau sa chambre, elle l'aperçue, là, la bête gigantesque aux écailles de dragon, dont le sexe de même acabit laissait suinter du sperme qui s'échappait contre le sol, tâchant le tapis à côté du fauteuil où elle avait senti l'homme dernièrement. Mais cette fois, elle ne s'en offusqua pas. Sans comprendre ses sentiments, elle se sentait dorénavant en sécurité, comme si le mélange de leur fluide avait créé un lien unique et profond, et qu'importe qu'il soit cette étrange bête féérique ou un étalon masculin, elle était épanouie et heureuse que cet être mi-homme mi-bête séjourna à ses côtés.


La Bête

Chapitre 3 : Le Jardinier


Au petit matin, tandis que les chants des oiseaux matinaux accompagnaient le réveil de la demoiselle, celle-ci s'étira de tout son long, regardant aussitôt autour d'elle. Ni bête, ni homme, il n'y avait plus rien autour d'elle que les souvenirs de la veille, de cette nuit d'épouvante puis torride. C'était évident qu'à la vue des tâches sur sa nuisette, tout cela était pourtant bien réel.
Elle se précipita vers la salle de bain qu'elle avait déjà eu le temps de nettoyer, se rinça le visage puis commença à se préparer. Après qu'elle se soit longuement douchée pour récupérer de ses émotions, elle sentit une odeur agréable émaner dans les couloirs du château.
En descendant au rez-de-chaussée, là où l'odeur devenait enivrante, elle découvrit avec surprise cet homme en train de cuisiner.
- Bonjour, dit-il en déposant l'assiette du petit déjeuner sur une table parfaitement servie.

Il se remit au fourneau tandis que la demoiselle se sentait confuse et réellement princesse. Qu'était-il en train de lui arriver ? Songea-t-elle en observant que le ménage avait été fait et que l'assiette de fromages locaux, de vin locaux et d'autres victuailles locales se trouvaient devant elle.
- Du vin au petit déjeuner ? Ricana-t-elle à voix basse.

Mais cela en fut assez pour que l'homme vienne l'en débarasser et lui servir plutôt un bol de thé chaud, comme si cela avait déjà été anticipé.
Elle récupéra le contenant de la main de l'homme, effleurant ses doigts avec les siens. Elle déglutina comme une adolescente qui ne saurait réagir à un contact charnel innocent baigné de gestes on ne peut plus romantiques.
Elle ne savait pas par quoi commencer. Devait-elle lui demander ce qu'il était ? Pourquoi il se trouvait là ? Ses pensées se bousculaient dans sa tête ci-bien que la seule chose sensée qui lui vint fut de lui demander son nom.
Bien qu'il ne parlait que très peu, chaque fois qu'elle entendait sa voix, son cœur se mettait à battre étonnamment vite et fort.
- Leonis.

La matinée se passa sans d'autres échanges, tandis que la demoiselle se répétait encore et encore son prénom comme si elle voulait le faire sien.
Puis, passant la journée dans les commandes en tout genre, et que ses prestataires et partenaires l'appelèrent toute la journée durant, elle se surprit à penser au château et à cette demeure dans laquelle elle allait passer ces prochains jours, ces prochains mois.

Quand la journée fut enfin terminée, et qu'elle rentrait pour se reposer, elle ouvrit la grille de la demeure pour y garer sa voiture, puis levant les yeux vers les jardins, elle lâcha son sac-à-main de stupéfaction en découvrant que le lierre et toutes les autres mauvaises herbes qui jonchaient le sol jusqu'alors avaient disparu, laissant place à un magnifique jardin pitoresque, dont les buissons étaient taillés, l'herbe était tondue et les façades étaient dégagées et semblaient comme rénovées ou peintes.
En faisant le tour de l'enceinte, elle surprit son Leonis torse nu, tenant dans ses mains une longue bêche qu'il agitait férocement sur la terre, la retournant dans tous les sens. Elle se cacha d'abord derrière le coin du mur pour l'observer, puis se rendit compte de la puérilité de son comportement.
D'un pas décidé, elle s'avança vers lui pour le saluer, mais au même moment, il se tourna vers elle et la salua le premier.

Certes, il suait, il en avait partout, de la tête jusqu'aux pieds, mais pourtant, elle imaginait déjà être le manche de cet outil, tenu par ces mains fermes et fortes, entreprenant de la tenir ainsi pendant que d'autres choses se balanceraient entre elle et lui.

Elle finit par le saluer aussi, se tordant d'envie et s'échappa en prétextant aller prendre un bain pour se rafraîchir.
Elle y songea encore pendant toute sa baignade, plus encore qu'elle ne l'aurait cru, se caressant à chaque endroit où elle l'imaginait la toucher, et jusqu'à faire gonfler son désir comme il avait gonflé la veille sous la pression de son seul doigt.

Après une demi-heure, l'eau chaude du bain commençait à se rafraîchir, ci-bien qu'elle s’apprêta à aller se reposer le temps d'une sieste dans sa chambre. C'était devenue sa pièce préférée bien qu'elle y fut seule cette fois.
Elle serra son édredon contre elle, l'entourant de ses bras et de ses mains, sentant toute sa fraîche le long de son corps, finissant par l'entourer aussi de ses fines jambes et de ses pieds nus. Des paupières se fermèrent et, silencieusement, elle s'endormi en rêvant de lui...

Elle se voyait déjà le regarder cultiver le potager derrière le château, planter férocement ses mains dans des petits trous pour y semer des graines tandis que sa peau bronzait au soleil et qu'elle suintait de chaque effort. Elle s'approcha de lui et comme par enchantement, il était toujours nu et dur comme l'acier. C'était là un rêve qu'elle appréciait déjà de vivre et comme si son désir était plus grand que son sommeil, elle put ressentir ce corps si raide entre ses mains. Elle eut immédiatement des bouffées de chaleur jusque dans la réalité où elle se serrait les jambes l'une contre l'autre, dans un réflexe passionnel inconscient sur l'édredon. Mais dans son rêve, ses mains étaient toujours sur ce sexe dur, et l'attrapant complètement elle en senti la veine principale remonter jusqu'au gland. Elle couina involontairement d'une envie intense et son corps tressaillit de désir, humide jusque dans ses draps.
C'est alors que la valse commença, que les mains de l'homme l'attrapèrent à son tour, qu'elle fut prise par la taille, adorant sentir sa force s'exercer sur ses hanches et qu'elle fut attirée contre lui, nue. Les mains de la princesse sentaient le cœur puissant battre sous la poitrine de l'homme tandis que sa verge glissait frénétiquement entre les lèvres du vagin qui déjà l'appelait davantage.
Elle aimait cette sensation et gémissait involontairement dans sa chambre chaude, tandis que son âme endormie commençait déjà à sentir la volupté de ce gland gonflé et arrondit qui s'enfilait son sexe féminin dont le son de sa mouille mêlée à celui de leur respiration rendaient l'instant étonnamment romantique.
Cela sembla durer de longues minutes où centimètre après centimètre son corps pénétra complètement le sien, tandis qu'elle ressentait déjà le plaisir de la masturbation, se touchant inconsciemment, se caressant le clitoris gonflé et sensible, et pénétrant son index dans son vagin comme s'il s'agissait réellement de cette bite.
Mais dans son rêve, face à face, elle plongeait dans son regard qu'elle n'arrivait pas à tenir tant le plaisir la consumait, ses yeux vrillaient et elle se mordait les lèvres à la crispation de ses ventre.

Soudain, s'agrippant aux épaules de l'homme, elle sentit ses mains la prendre par les fesses, la portant devant soi et l'emmenant jusqu'au banc à côté de la terrasse. Elle sentit le bois chauffé par le soleil sous ses tendres et jolies fesses, puis la queue de son homme sortit toute entière d'entre ses cuisses. Il s'agenouilla devant elle et disparu de son regard, tenant son bassin entre ses mains, poussant le bas du corps de la jeune femme contre ses lèvres. Il l'a lécha. Elle pouvait sentir sa langue toute entière s'étendre sur son clitoris, embrasser ses lèvres tendres, l'aspirer et la pénétrer de son visage. Elle gémit de plus belle, dans les deux réalités, et ses mains s'aggripèrent à sa chevelure, serrant fermement ses cuisses fébriles contre le visage passionné de l'homme, et gémissait encore et encore de cette succion, de ces coups de langues, de ces mordillements, encore, encore, et encore.
Elle se crispait si étroitement et son souffle si profond et sa voix si aigüe, elle gémissait à en sortir de son rêve, tremblant des jambes jusqu'aux pieds et dont la couverture, à présent, sentait autant la passion que le plaisir.

Elle s'affala sur son oreiller un court instant puis se redressa. C'est alors qu'elle sut que son rêve n'était que l'introduction de sa soirée.

Il était là, pour de vrai, silencieux et nu, portant dans ses mains le plateau du dîner qu'il lui avait apporté. Mais ce que la princesse voulait dévorer n'était autre que lui.

Le jardinier

Chapitre 4 : L'âme


Le plateau posé sur la table de chevet, Leonis resta silencieux comme à son habtitude, mais cette fois, comme il se trouvait debout devant elle, la demoiselle eut envie de le goûter, de le faire réagir, elle voulait sentir toute son excitation traversée le corps rigide et impassible. Elle voulait sentir que ses désirs, que ses envies pouvaient être partagés et qu'ainsi, ce ne serait plus un désir solitaire et bestial mais bien un échange passionnel et romantique. Elle le souhaitait vraiment sans pouvoir l'expliquer.

Et s'allongeant de tout son long sur le matelas, la princesse se retrouva à hauteur du sexe qu'elle se mit à embrasser, à caresser et à lécher. La bite durcit aussi vite que la veille mais ça n'était plus suffisant. Elle voulait le sentir à sa merci comme elle l'était avec lui. Elle se mit à l'embrasser tout en lui caressant le gland de ses doigts fins, puis ses bourses, puis le haut de ses cuisses et glissant derrière ses fesses avec ses mains, elle le rapprocha d'elle, encore plus près, jusqu'à ce que sa verge glissa sur ses joues. Elle commença par le tenir entre ses doigts, le faisant claquer légèrement sur son visage, puis contre ses lèvres, et comme il le fit plus tôt avec son vagin dans son rêve, elle glissa le gland rosé dans sa bouche, parcourant la longueur de sa langue humide et pénétrant son visage qui sembla tout de suite remplis. De son autre main, elle vint tapoter le gonflement de sa joue dans laquelle la bite de Leonis avait cogné. Et quand elle fit tourner sa langue autour de la verge et que sa salive se répandit jusqu'à ses boules, elle sentit la contraction de plaisir chez l'homme qui leur fit tous deux relever leur tête. Elle était heureuse de le sentir ainsi réagir à sa présence et son entrain. Elle se mit alors à le sucer, glissant ses lèvres vers l'avant, sentant le sexe dur s'enfoncer de plus bel dans sa bouche, puis dans l'autre sens, jusqu'à ce que sa langue ne puisse plus que lécher délicatement la fente mouillée, signe d'un désir sexuel grandissant.
Elle le voulait, telle une première fois avec lui, sentir jusqu'à l'épanouissement et l'extase de l'homme se répandre dans sa bouche, afin qu'il ne soit plus l'être impassible et passif, mais un être qui la désire vraiment.

Il ne pouvait dorénavant pas s'empêcher de remuer son bassin au rythme de la fellation, et se laissa à abandonner sa posture droite pour s'étendre au-dessus du corps de la princesse, posant ses mains sur son fessier, l'aggripant avec passion tandis que la langue continuait à caresser sa bite.

Bien qu'elle fut coincée entre les mains de l'homme sur ses fesses et le sexe dur et tendu dans sa bouche, elle ne se sentit pas emprisonnée ni mal à l'aise, au contraire, l'entendre gémir à son tour la rendit heureuse et l'excita autant qu'elle pouvait le sentir excité. Les contractions répétées du mâle alertaient de l'arrivée soudaine de l'orgasme et tandis qu'il se redressa, elle croisa son regard au-dessus d'elle et le vit pour la première fois la regarder véritablement.
Leur regard ne se démêlèrent plus malgré que le sperme coula et se déversa sur les draps, et elle sentit une chaleur naître dans son cœur qui la rendit heureuse et apaisée.

Elle s'allongea sur le côté du lit, regardant l'homme qui partageait cette vie, et se sentit pleinement heureuse, comme s'il y avait entre ces murs une magie, une destinée qu'elle voulait entreprendre.
Contre toute attente, Leonis disparu de sa vision mais le lit grinça quand il s'allongea auprès d'elle dans son dos.
Elle se retourna et vit qu'il avait repris sa forme de dragon, n'ayant que la tête sur le lit, soufflant sa chaude respiration sur l'échine de la femme.

Peut-être n'était-il pas un homme quand elle le voyait ainsi, mais son cœur n'était pas non plus celui d'une bête. Au fond d'elle, la princesse avait compris qu'elle seule pouvait le rendre plus homme que bête, et que ce qu'elle éprouverait pour lui changerait leur avenir à tous les deux.


Chapitre 5 : L'origine


Il vivait dans un beau et grand domaine châtelain, où il travaillait à rendre meilleur les exploitations forestières et donnait du baume au cœur à l'ouvrage, récompensant les travailleurs méritants et les accompagnant avec joie dans leurs tâches difficiles.
Il vivait la plupart de son temps reclus dans son domaine, pour seule compagnie les gens du village qui venait le saluer ou bien ses employés qui avaient pour lui beaucoup de sympathie et de respect.

Mais un beau jour, tandis qu'une femme entendit parler du domaine et de son bon vivre, et que son propriétaire vieillissait seul dans un tel endroit, celle-ci vit là l'opportunité de s'enrichir et de s'enquérir d'un homme naïf qu'elle pourrait manipuler à souhait par sa beauté.
Elle se présenta sous le nom de Succube et tenta aussitôt. Les présentations faites, elle s'efforça de pousser le propriétaire à la désirer. Elle n'hésitait pas à utiliser des subterfuges pour se positionner de certaines manières à ce que les hommes les plus sauvages adoreraient profiter, mais avec lui, tout cela fut sans effet. Malgré sa beauté, elle ne réussit pas à le faire plier.
Plus tard, comme elle revint plusieurs fois, pendant des semaines même, dénigrant de plus en plus ce monde trop idyllique à son goût, elle se mit à conspirer. Il suffisait qu'il se laisse aller une seule fois à la toucher, même simplement pour l'aider à se relever par exemple, pour qu'elle enregistra tout et puisse porter plainte ou le faire chanter, obtenant ainsi de quoi la rendre riche.

Mais désemparée de ne pas y réussir, même après les plus astucieuses tentatives, elle se sentit blessé dans son orgueil, et décida que si son attirance indéniable auprès de la gente masculine ne pouvait complaire à cet individu, alors personne ne le pourrait jamais.

Sa véritable nature apparut alors au dernier jour, quand elle décida que rien n'y personne ne pourrait avoir ce qu'elle avait désiré la première, que la succube punit l'homme de ne vivre qu'en bête à l'apparence repoussante, qu'aucun n'oserait jamais approcher, et que sa nature d'homme disparaîtrait dans l'oubli, poussant les gens à le craindre et l'éviter à jamais.

Et les jours passèrent où plus personne ne vit le propriétaire des lieux. Et les salaires des ouvriers n'étant pas perçs, ils se mirent à chercher le responsable jusqu'à ce que des grognements et des sons stridents effrayèrent les villageois. Très rapidement alors, plus personne n'osa s'y aventurer et la police elle-même finit par déclarer que le domaine était hanté par le démon.

La forêt ne fut plus entretenue, les jardins disparurent sous les mauvaises herbes et les murs du château se ternirent peu à peu autant que la poussière s'installa sur les meubles, les tapisseries et les parquets.

Des générations durant, le dragon à la vie éternel se cacha du reste du monde et vécu seul, jour et nuit, au cœur d'un domaine déchu, loin de tous.

Ce n'est qu'un jour, quand son ouïe fine entendit les battements d'un cœur humain pénétrer ces lieux, que son cœur d'origine qui n'avait jamais cessé de battre, se mit à émaner de nouveau une vive chaleur. Le souffle de la vie reprit et son existence désavouée semblait acquérir une lueur d'espoir. Lui qui n'avait été que bête et malédiction tout ce temps, vivant d'une solitude dont aucun ne pourrait survivre, il avait emprisonné son cœur et son esprit d'humain jusqu'à ce jour.
Ce que la succube ne pouvait prédire, c'est qu'elle ne pouvait changer qui il était véritablement.
Qu'importe qu'il soit une bête repoussante, l'homme quant à lui, oubliant ce que fut un jour une vie sociale, n'avait toutefois pas perdu son âme.


L'origine

Chapitre 6 : Une Compagnie


Après plusieurs jours, Leonis avait pris pour habitude de préparer le petit-déjeuner de sa demoiselle et l'accompagnait jusqu'à la porte du palier comme pour lui dire « à ce soir ». Mais cette fois-là, un mardi comme les autres, l'homme dragon n'était pas seulement devant la porte. Il se tenait à l'extérieur du bâtiment et s'était fort bien apprêter.
Il tendait sa main vers elle comme pour l'inviter à l'accompagner, sans un mot, sans une parole, juste un regard qui transcendait le langage. Mais inquiète de sa nature profonde, elle hésita à l'accepter. Un instant, elle sentit l'effroi que quelque chose puisse arriver, qu'on découvre ce qu'il était et qu'ainsi, peut-être, s'achèverait le conte de fée qu'elle avait tant rêver.

Mais en un instant, tandis que son majeur effleurait le sien, elle se sentit flotter dans l'air, emporté par le bras de l'homme qui échangea sa place avec elle d'un geste souple, et referma la porte derrière elle. Il hocha la tête pour lui témoigner sa compréhension et la rassurer.
Il s'installa côté passager dans la voiture et observa le monde comme s'il ne l'avait plus reconnu après toutes ces années. Il était tel un nourrisson découvrant la vie, impassible mais fasciné. Quand ils arrivèrent à son bureau, parmi l'un des grands restaurants étoilés qu'elle avait ouverts, il contempla la satisfaction de la femme et ne la quitta pas du regard jusqu'à ce qu'elle s'en rende compte. Elle lui souriait instinctivement, comme s'il venait de lui parler et de lui dire quelque chose qu'elle apprécia. Mais elle savait que même en l'absence de quelques mots, ce regard intense et profond sur elle témoignait de bien des mots.

Elle fit entrer, saluant les employés, les Chefs et les quelques clients déjà sur place, puis s'installa dans l'arrière-boutique où elle avait disposé un grand et spacieux bureau, ordonné et rangé. Il l'observa s'asseoir devant son bureau, et à peine eut-elle le temps de lui demander ses intentions qu'il repartit sans un mot. Elle en fut surprise et même inquiète, pourquoi était-il si soudainement partis ? Pourquoi ? Pour aller où ? Risquait-il qu'il se perde ? Risquait-il pire ? Elle ne put s'empêcher d'y songer encore et encore. Elle avait beaucoup à faire aujourd'hui, et l'idée qu'il resta auprès d'elle la journée durant lui avait traversé l'esprit, ça lui avait même plut. Mais considérer qu'il profite de cette opportunité pour se défaire d'elle, de se libérer peut-être, cela la rendu très triste. Son coeur la pinçait et ses mains devinrent moites. Avait-elle tort ? Avait-elle raison ? Après quelques minutes à se rassurer, elle finit par craindre le pire, par craindre de le perdre. Alors se levant soudainement de son fauteuil, elle enfila ses affaires, reprit son sac-à-main, et se précipita à sa recherche... Du moins, jusqu'à ce qu'elle se retrouvit nez à nez avec Leonis, qui se tenait là, juste derrière cette porte qu'elle venait d'ouvrir, face à elle, face à son regard apeuré, face à ses mains tremblantes et son souffle irrégulier. Il était là, tout juste là, sans un mot, à la regarder comme il avait l'habitude de le faire, oui là, tenant dans ses mains un bouquet de roses fraîches qu'il avait dû cueillir à l'instant, ci-bien que les épines des tiges qu'il tenait à mains nues lui griffaient la peau et le faisait saigner quelques gouttes.
L'émotion fut si intense et naturelle qu'elle s'élança contre lui et l'embrassa d'un doux baiser, laissant s'échapper une larme, rassurée de l'avoir retrouver.

Chapitre 7 : Un Sentiment


écrit en écoutant cette mélodie

Tandis que ses lèvres se décollaient des siennes, que sa larme glissa le long de sa joue, elle sentit la main de Leonis se glisser dans son dos, sur son tailleur serré, et l'un contre l'autre, elle sentit à son tour son baiser. Leur coeur battaient tandis qu'elle lâcha le bouquet de fleur, sentant la chaleur de son visage contre le sien. Était-ce là un baiser d'amour ?
Désemparée par cette démonstration, lui qui paraissait si impassible, il était pourtant aller lui chercher des roses jusqu'à s'en érafler sans crainte, la serrer contre lui, l'embrasser. Que se passait-il au creux de leur coeur, à tous les deux ?
Entre eux, contre cette porte qui les avait séparés un temps, le temps semblait s'être arrêté, et aucun des deux ne songeaient à se défaire de ce baiser langoureux et profond. Peut-être n'était-ce là que le chaleureux contact des lèvres de l'homme contre celles de la femme, et malgré tout, ce tableau donnait plus de sens encore, il peignait la naissance d'un sentiment véritable et profond.

Le téléphone sonna, le silence fut brisé par un vacarme retentissant, rappelant que le travail n'attendrait pas. Elle le regarda en souriant nerveusement et ramassant le bouquet au sol, puis le tira à l'intérieur du bureau pour qu'il reste en sa présence. Elle ne lui dit pas distinctement ses intentions mais elle prit tout de même le temps de l'inviter à s'asseoir avant de décrocher le téléphone.
La journée passa et les coups de fils s'enchaînèrent sans qu'elle n'ait pu jamais prendre du temps avec lui. Toutefois, dès qu'elle quittait son bureau et ses paperasses des yeux pour observer Leonis, elle retrouva son profond regard qui se plongeait dans le sien. Il attendait patiemment, comme si c'était ce qu'il avait toujours fait. Mais plus encore qu'attendre, il ne la quittait pas du regard, comme si sa seule présence suffisait à lui convenir de cette journée.

Quand le soleil se mit à s'effacer devant son astre jumelle, que les rayons se colorèrent d'une lueur oranger, que les ombres grandirent à travers le monde, la jeune femme soupira d'avoir enfin fini sa journée. Mais tandis qu'elle rangeait ses affaires pour se préparer à partir, Leonis parla enfin. C'était là les tous premiers mots qu'il prononça de la journée, comme s'il avait attendu tout ce temps pour être certain qu'il ne la dérangea pas :
« Comment vous appelez-vous ? » prononça-t-il de cette voix calme et légère.

Elle fut surprise de l'entendre et s'arrêta tout ce qu'elle faisait, le regardant de nouveau dans ce fauteuil en cuir noir. Elle balbutia, comme si l'entendre lui parler l'ébranlait et lui faisait perdre ses moyens. Elle ferma les yeux comme pour détourner le regard et reprendre ses esprits, mais quand elle les rouvrit, Leonis était debout, devant elle, séparés l'un et l'autre par le bureau. Il répéta sa question en lui tendant sa main. C'était le même geste qu'à la sortie du château, quand il lui tenue la main pour descendre les quelques marches de porches.
« Julie... Je m'appelle Julie. »

Il répéta Julie, à voix haute, plusieurs fois, doucement, et l'entendre l'appeler ainsi percuta le coeur de la femme comme des baisers, comme s'il la découvrait pour la première fois, comme s'il la défaisait de ses habits et qu'il lui faisait l'amour juste ici, juste lui et elle.
Sa main resta tendue vers elle, attendant à nouveau en silence qu'elle y pose la sienne à son tour.

Ils repartirent ensemble vers le château et cette fois-ci, Leonis ne regardait plus au-dehors comme au bon matin. Il regardait devant soi, les mains sur ses genoux, l'air serein. À quelques carrefours qu'elle dû traverser, elle s'arrêta un peu plus longtemps pour l'observer, le regarder du coin de l'oeil. Y avait-il un roc dans sa poitrine qui venait de se briser pour laisser place à son coeur ?

compagnie

Chapitre 8 : Profondeur



Sur le porche de la porte d'entrée, tandis que Julie glissait la clé dans la serrure, elle sentit Leonis se rapprocher d'elle. Sa main attrapa la sienne et tournèrent ensemble la clé jusqu'à ce que la porte s'ouvrit. Elle frémissait de ce contact charnel soudain, tandis qu'il l'accompagnait jusque de l'autre côté, lui attrapant la lanière de son sac et le laissant tomber au sol. Il en fit de même pour les clés mais tandis qu'il laissa paraître à une maladresse, la demoiselle s'agenouilla pour les ramasser et se trouva aussitôt à hauteur de ceinture.
Sous le pantalon de toile se dessinait déjà l'engin de plaisir qui repoussait doucement chaque parcelle de tissu en sa direction. Elle se releva alors en le regardant, puis, se tournant pour retirer sa veste, elle sentit une bouffée de chaleur la parcourir. Les mains de l'homme la rejoint à nouveau, et tandis qu'elle déposait sa veste sur le porte-manteau, elle le sentit lui caresser la nuque, déplacer sa chevelure sur le côté, glisser sur la courbe de ses épaules puis s'étendre toute autour d'elle.
Sa respiration devint profonde, et laissa glisser ses mains à elle vers l'arrière, sa droite sur la boucle de la ceinture, tandis que sa gauche pouvait épouser la forme du pénis qui était devenu long et dur. En un instant, il se serra à elle, simulant des mouvements sensuels, glissant son corps raide sur le fin tailleur de la femme et ses mains qui déboutonnaient doucement son chemisier, laissant déjà apparaître la douceur du tissu brodé, du soutien-gorge qui lui cachait encore sa légère poitrine.
Elle s'en mordit les lèvres, rougissant de cet état, de cette envie qui avait germé de lui, et qui continuait à fleurir contre ses fesses. Elle le voulait déjà autant que lui, et ses mains, bien que dans son dos, s'attelaient à retirer la ceinture et à faire tomber le pantalon, puis tout le bas. Elle sentit de ses fines mains la chaleur de son sexe et la rondeur de son gland gonflé qu'elle dirigea sur sa fente, gémissant doucement, mêlant sa voix à son souffle, se caressant déjà l'entrée de sa chatte humide avec la bite de son geôlier.

Caresse


Elle couinait de petits gémissements à chaque fois que le gland passait çà et là sur son clitoris, glissant entre ses petites lèvres de son sexe en ébullition, et tandis qu'il y descendit aussi ses mains, lâchant sa poitrine et ses tétons pour l'en défaire de son bas et de sa culotte, ses doigts masculins vinrent alterner les sensations entre membres dur et gorgé de désir, et doigté léger qui s'approchait fermement de son plaisir.
Elle se sentait à sa merci, écoutant son coeur et ses envies, se serrant contre lui pour qu'il la prit, qu'il enfonça enfin en elle autant de doigt de la taille qu'il souhait, qu'elle puisse sentir son corps lubrifier tout entier cette bite et ces doigts.

Les mains de Julie se collèrent contre le mur, ressentant la fraîcheur de celui-ci, tandis qu'enfin ses fesses entrèrent en contact avec le bassin de Leonis, sentant sa queue la pénétrer toute entière, jusqu'à ce que ce claquement délicieux de leur corps l'un contre l'autre retentit et que, se courbant en avant du plaisir soudain, elle vit les boules de l'homme, pleine de jus bien chaud, pendre entre ses cuisses.
Entre ses jambes, regardant les testicules se reculer en même temps que le reste du tronc, elle pouvait ressentir la puissance de leur désir, s'agripant tant bien que mal à un coin de mur, laissant sa chevelure détachée tomber le long de ses joues rosées, et ressentant les premiers coups déjà puissants qui la pénétrait de plus bel, accompagné de la bourse ronde qui se balançait de plus bel vers l'avant.
Les mains de l'homme revinrent contre ses cuisses, la maintenant fermement, la plaquant contre lui ou contre le mur, l'obligeant à ressentir la passion de cet échange, lui embrassant les épaules, puis la nuque, puis lui mordillant l'oreille, la mâchoire et le menton, atteignant ses lèvres qu'elle lui offrait avec désir, humide de sa salive qui se mêlait à la sienne.

Il continuait à l'embrasser et à lui faire l'amour jusqu'à ce qu'elle gémit de toute son âme ; que sa voix sonnait dans tout l'entrée, résonnant et se répercutant jusqu'à lui, ce qui le fit accélérer le mouvement, ressentant à son tour l'envie de gémir et de délivrer entre ses cuisses le témoignage de ses nouveaux sentiments.

Ils s'arrêtèrent un instant, laissant leur être reprendre leur souffle tandis que le sexe encore dur de l'homme restait en elle, dur et toujours prêt à s'unir avec entrain. Mais entre ses bras, Julie se retourna, faisant par là même glisser le sexe de dehors ses cuisse, et plongea son regard dans celui de Leonis qui ne la quitta pas des yeux.
Se déplaçant jusque dans le salon, contre le canapé où elle grimpa, debout, elle commença à lui caresser son sexe dur de ses douces mains. Elle pouvait à son tour le tenir avec désir, l'embrasser à sa hauteur et mener la danse. La verge tapait le nombril de la jeune femme, puis son pubis, se tapotant le clitoris avec, se masturbant et gémissant du plaisir qu'elle pouvait en faire son délice tandis qu'il posait ses deux mains sur sa nuque pour l'embrasser et accompagner cette masturbation de sa langue contre la sienne.

La scène dura jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus attendre de le sentir à nouveau en elle, et comme au premier soir, elle le fit s'asseoir sur le sofa et s'assit à son tour sur lui, s'embrochant de sa bite au plus profond de son âme trempée. Puisque le sperme avait coulé, elle voulait le sentir encore une fois gonflé contre ses parois et gémir avec lui. Elle ressentait encore plus la puissance de cette bite et la fermeté et l'étroitesse de son vagin en laissant son corps s'empaler de la sorte. C'était si bon qu'à chaque mouvement, elle ne put s'empêcher de gémir, de gémir encore et encore...

Devait-il seulement y avoir une fin à ce plaisir et cette union ?


Chapitre 9 : L'Attente



Les jours passèrent et l'un comme l'autre se découvraient peu à peu, tour à tour. Leonis était de moins en moins le Dragon qu'elle avait rencontré jadis, et s'il ne pouvait toujours pas partager sa couche la nuit tombée, il restait à ses côtés, éveillé, l'admirant se reposer, dormir paisiblement au milieu d'une atmosphère de bienêtre et de paix.
Ses décennies de solitude étaient comme évincées et remplacées par la présence de Julie, par sa chaleureuse personnalité, par son sourire et en son enthousiasme, par sa douceur et sa gentillesse. Et même s'il lui arrivait de revenir exténuée d'une dure journée de labeur, ou bien que d'autres finirent par l'agacer de remarque en tout genre, il restait à son chevet sans n'en ressentir jamais aucun déplaisir.

Un beau jour, tandis que le Dragon s'occupait de souffler des flammes pour nourrir le feu de cheminée, et garder les pièces de la demeure au chaud. Et que les températures chutaient peu à peu se défaisant des longues journées ensoleillées, la demoiselle rentra plus tard qu'à son habitude.
Leonis s'en inquiéta. Il n'avait pour ainsi dire jamais eu à s'alarmer d'un retard en particulier, mais cette fois-là, c'était différent. Un pressentiment lui parcourra le coeur et il se sentit faillir. C'était comme une connexion que sa nature de Dragon lui procurait et qui lui permettait de l'alerter d'un méfait ou d'un événement malheureux. Et bien qu'il lui ait promis à maintes reprises qu'il ne se montrerait jamais sous sa forme véritable au monde, il n'eut guère envie de choisir cette vie si ce n'était pour la vivre à ses côtés.

Les minutes passèrent sans nouvelles, jusqu'à ce que les secondes parurent des heures interminables. Les questions fusèrent dans son esprit, et l'inquiétude le gagna, le rongea. Il ne pouvait plus se contenter d'attendre, et s'il devait se découvrir au monde pour être auprès d'elle, ce n'était plus du ressort de la raison, mais dirait-on, de l'amour.
Il se précipita au-dehors mais la pluie se déversait déjà sur le domaine. Et tandis que le crépuscule commençait à évincer la lumière du ciel, son corps magistral de Dragon ne pouvait se contenir sous des trombes d'eau, laissant place à sa forme humaine, apeurée.
Il se mit à courir vers la grille du domaine, traversant la longue allée qu'elle avait l'habitude de remonter en voiture, et s'enquérir de l'ouvrir pour partir à pied jusqu'à la ville, qu'importe si cela devait lui prendre toute la nuit. Il n'avait plus aucune raison de se cacher, bien au contraire, toute cette vie avait pris sens en la seule présence de Julie, et préférait-il encore finir par être chassé ou tué, que de ne pas avoir fait tout ce qu'il pouvait pour protéger la seule personne qui lui donnait plaisir à vivre.

Ses mains se posèrent sur la grille de fer, froide et mouillée, et tandis qu'il en ouvrait les portes pour s'élancer, les phares d'une voiture l'éblouit à travers la pluie. Était-ce elle ? L'automobile s'arrêta juste devant lui, et du son de la portière qui se referma, il aperçut une silhouette se dessiner devant l'éblouissante lumière. À quelques pas seulement, tandis que l'eau floutait sa vue et trempait ses vêtements, il la reconnue enfin, s'avançant jusqu'à lui, laissant le déluge la trempée à son tour, et qui faisait couler le maquillage qui avait tenu la journée, évinçant les songes, les leurs et ceux du monde, quand enfin elle se tint à ses côtés, posant sa main froide sur le coeur agité de Leonis.
Malgré qu'ils furent face à face sous la mélodie paisible des crépitements des gouttes d'eau, que la journée de l'une se termina tardivement et que celle de l'autre n'en fut que bouleversée, Julie lui sourit. Il n'y avait pour ainsi dire pas plus grand plaisir en son coeur que celui de se retrouver devant lui, ressentant celui de son Leonis battre pour elle, s'empressant à abandonner jusqu'à sa vie pour partir la retrouver. Elle lui sourit encore et tandis que la pluie ne cessa de s'abattre, ils s'unirent par un baiser qui réchauffa leur âme avant de rentrer.

attente

Chapitre 10 : La Surprise



Les jours passèrent et la routine s’installa au cœur de la demeure. La saison estivale changea pour laisser place à l’automne, remplaçant peu à peu le vert des feuillages par l’orange et le jaune qui s’intensifiait de jour en jour, faisant tomber une à une les feuilles des houpiers.

En ce beau jour d’octobre, Julie rentra à la demeure accompagnée d’une jeune demoiselle. Elles sonnèrent à la porte pour faire une surprise à Leonis qui se précipita pour voir la maîtresse des lieux. Mais quand son regard tomba sur la demoiselle qui l’accompagnait, un sourire inquiet lui vint sur le visage. La scène amusa la femme tandis que la demoiselle se présenta aussitôt. Elle s’appelait Kelly et venait d’un pays anglophone. Elle portait un berret et un grand manteau noir, et bien qu’elle n’avait tout au plus qu’une quinzaine d’années, elle s’apprêtait déjà aussi bien que Julie.

L’homme les fit entrer et demanda si elles étaient parentés, et surtout, combien de temps ils allaient l’héberger. À la première question, il s’agissait simplement de dépanner des amis partis en voyage et comme Leonis avait du temps à revendre, elle pensait que cela ne le dérangerait pas.

Le soir venu, quand la demoiselle s'endormie, Julie descendit dans le salon retrouver Leonis. Il l'attendait dans une atmosphère romantique et calme. Le feu de cheminée crépitant sur le bois sec, et deux verres en flûte étaient disposés devant le canapé, sur une table basse. Elle s'assit à ses côtés et attrapa le verre que l'homme lui tendit. Elle posa ses lèvres et les trempa dans le breuvage clair qui s'y trouvait. Ses sourcils firent un bon et elle se tourna de nouveau vers Leonis pleine de joie et de curiosité. C'était si bon et elle reconnaissait le goût d'entre tous. Leonis sortit alors la bouteille d'une cachette derrière le canapé pour lui présenter la bouteille. C'était là un Riesling du vignoble Schlum, bien connu des caves alsaciennes.

Leonis était heureux de la voir ainsi. Après s'être donnée autant de mal jusqu'au soir, il la voyait rassasiée et comblée. Mais Julie, comblée par cette attention toute particulière ne se sentit pas l'envie de boire. Au contraire, dans cette atmosphère si touchante, elle voulait profiter de ce moment avec le seul homme qui partageait sa vie. Elle déposa sa flûte sur la table, se rapprocha et se blottit contre Leonis qui l'accueille à bras ouvert. Il lui embrassa le front et huma le parfum de sa chevelure. Ses mains caressèrent les bras jusqu'aux épaules et insufflait dans ces mouvements tout l'amour qu'il lui portait. Tous deux se sentaient combler et épanouis. Se pouvait-il qu'ils fussent heureux pour toujours ?

Tandis que le feu consuma intégralement le bois et que la cendre n'éclaira plus la pièce, Julie s'était assoupie dans les bras de Leonis qui, alors, la portait jusqu'à sa chambre.

Il lui retira ses vêtements pour qu'elle puisse dormir profondément, retirant jusqu'à ses chaussettes de maison et glissa ses jolis et petits pieds sous la couverture qu'il remonta consciencieusement au-dessus des épaules. Comme à son habitude, Leonis s'apprêtait à la regarder dormir, apaisée et heureuse, depuis le fauteuil près du lit, mais cette fois, la main de Julie lui attrapa le bras et dans un léger sommeil, elle lui demanda de rester auprès d'elle, soulevant la couette devant lui et l'invita sans un mot à la rejoindre.

Son souffle se mêlait au sien, et allongé auprès de celle qui faisait battre son cœur, il la regarda dormir toute la nuit durant, face à face, ou blottie contre son torse.

Au petit matin, Leonis préparait déjà le petit-déjeuner pour la jeune demoiselle tandis que la maîtresse de maison les rejoignit plus tard. C'était là le week-end et elle était descendu en nuisette et pantalon, sans maquillage ni les cheveux propres. Amusé par l'étonnement de la jeune fille, Leonis l'aimait au contraire bien davantage ainsi au naturel, et lui souriait de bonheur l'invitant à s'asseoir au côté de la cadette. Elle lui rendit le sourire silencieusement, heureuse de le voir comme à chaque petit matin et commença à faire la conversation à la demoiselle, lui demandant si elle aimerait faire du cheval ou toute autre activité.

- Du cheval ? Reprit Leonis inquiet.
- Oui, j'adore le cheval, reprit Julie, y a-t-il un problème ?
- Oh moi j'adore les cheveux, s'enjouai la demoiselle.
- Je ne sais pas faire de cheval. Répondit honteusement Leonis.

Julie se mit à sourire en se cachant la bouche et plissant les yeux. Elle trouvait ça adorable qu'un homme qui fut si longtemps un dragon semblait craindre un animal monté depuis des millénaires.

Quand tout le monde fut fin prêt, ils partirent en voiture vers le centre équestre le plus proche que la femme avait déjà apprécié aller après le travail pour se dégourdir l'esprit. Quand ils arrivèrent, Leonis fut surpris de voir que les employés la connaissaient déjà. Ils leur donnèrent à tous un équipement et les emmenèrent aux écuries pour leur proposer un cheval et un poulain pour la plus jeune.

- Voici le mien, présenta Julie a ses pairs, il s'appelle Xiaofu. Dès qu'il me voit, il hennit d'excitation et me fait toujours un câlin avec sa grande tête.
- Je ne me sens pas apte à monter un tel animal.
- Je sais, dit-elle gentiment.

Cette fois-ci, ils montèrent ensemble. Elle voulait que cette expérience lui soit agréable. Bien qu'il ne se sentît pas en sécurité au début, il la contempla diriger l'animal qui semblait quant à lui comprendre toutes les directives. Cela semblait si simple à l'entendre et à la voir, mais elle lui expliqua qu'elle avait noué un lien avec l'animal à force de le voir et de s'en occuper quand elle en avait le temps. Bien qu'il n'en compris pas toute la profondeur en cette première séance, Leonis ressentait la joie de sa femme pendant toute la durée de l'activité. Quant à la demoiselle, elle était elle aussi dans son élément.

Quand ils rentrèrent après avoir goûter dans les prés non loin du centre équestre, ils allèrent se poser dans le jardin du château, laissant à l'adolescente le loisir de la balançoire tandis que Leonis et Julie prirent le thé sur la terrasse. Ils discutèrent de l'avancée du potager et des différentes espèces de légumes et de fleurs qu'il y avait planté. Elle remarqua même les pousses de magnolias qu'il avait soigneusement disposé proche de l'entrée pour qu'elle puisse les voir aussi bien le matin en partant au travail que le soir en rentrant.
Toutes ces attentions lui procuraient un bien être lisible sur son visage et son corps, pleine d'énergie et souriante au quotidien.


Chapitre 11 : Qu'à elle 半夜龙的想法


Les pensées d'un Dragon au beau milieu de la nuit

Les songes d'un Dragon, d'un homme, d'un amant au beau milieu de la nuit, contemplant la profondeur d'un sommeil épanouie de sa princesse, qui chaque jour s'endort comblée et apaisée devant son regard, soufflant l'air sur son visage réchauffé. Il hume le parfum de celle qu'il admire sans ébruité ses pensées et ses songes. Il observe jusqu'à la délicatesse de ces mains féminines, de ses épaules dénudées, de sa chevelure qui s'enlaçaient autour de sa tête, jusqu'à la légèreté de la teinte de rose qui dépeint les lèvres d'où tant de mots qu'il aime entendre sortent au quotidien.
Du plus profond de son âme, au tréfond de son coeur, les mots lui manquaient pour décrire ce qu'il ressentait, mais sans les mots que l'humanité usait depuis qu'elle avait une bouche pour parler, Leonis ne saurait s'exprimer convenablement quand il s'y essayait. À ces émotions qu'il n'osait parfois même exprimer, il ressentait un bonheur infini qui ne se comblait jamais en sa présence, et au contraire un vide si grand qui ne cessait de se creuser en son absence. Des décennies à se terrer dans ce château abandonné, des livres qu'il lu par centaines, il savait qu'au milieu de ce désordre, qu'à la vibration de son coeur, ce qu'il ressentait portait déjà un nom que mêmes les plus vieux et poussiéreux manuscrits avaient su définir. Un mot qu'à la simple penser le faisait chavirer de joie et de désespoir. Et qu'à chaque fois que son esprit songeait à l'énoncer, il en perdit la voix et se contenta d'apprécier son sens, silencieusement, paisiblement. Et dans la langue maternelle de celle qu'il voyait jour et nuit, même s'il ne dormait guère pour la contempler sous le croissant de lune, il avait appris à le dessiner, 爱, était ce qu'il aurait souhaité chuchoter au creux de l'oreille de la princesse qui voguait actuellement dans les profondeurs des rêves.

Et bien qu'il connaissait la profondeur et la véracité de chacun des battements de son coeur, et qu'il pouvait jusqu'à ressentir bien plus encore auprès de Julie, il se tût, gardant le silence aussi longtemps qu'il le put. N'était-il pas seulement un Dragon, une bête sauvage, mythique peut-être mais pas moins repoussante ? Il n'avait pas les vertus de la femme qu'il admirait chaque jour, songeait-il, et il ne pouvait encore aujourd'hui se résigner à la faire souffrir d'admettre bien plus encore.

Et si son destin était de la protéger jusqu'à ce qu'un jour encore plus beau et véritable n'apparaisse enfin, alors il se priverait jusqu'à ce jour arrive, et qu'enfin, peut-être, entre les bras de Julie, entre les siens, il puisse déposer un baiser qui les délivrerait tous deux de cette malédiction, de n'être qu'une bête auprès d'une femme, ou de n'être qu'une femme auprès d'une bête.


Chapitre 12 : Une chandelle à 34



C’était un jour de fête, comme il n’en arrive qu’une fois par an. Leonis s’était levé de bonne heure comme à son habitude, et avait décoré avec beaucoup de soin la salle à manger, où il avait dressé une grande table, disposant les assiettes en porcelaine, l’argenterie et les verres de cristal.
S’il n’avait pas été un Dragon, on aurait pu penser que c’était le prince d’un lointain conté, où la richesse s’était oubliée des populations, laissant un château et ses richesses dans l’oubli. Il y avait une ribambelle de couverts qu’aucun n’utilise au jour le jour, et pourtant, c’était là des heureux souvenirs d’une vie lointaine et passée, qu’il partageait avec sa famille quand il était encore le maître de ces lieux, respecté et apprécié.

Il y avait des fourchettes de tailles différentes, des couteaux pour le beurre, la viande, des cuillères pour les soupes, les accompagnements, des reposes couverts et des assiettes sur des assiettes pour l’entrée, le plat principal et d’autres encore qui décoraient tous ensemble la nappe claire. Des chandeliers disposés au centre de la table, aux bougies qui consumaient l’air peu à peu, laissant des larmes de cires glisser le long des longues de tiges.

Les fenêtres en battant, on entendait le chant des oiseaux et le bourdonnement des abeilles et des bourdons sur la lavande, les roses et les magnolias qui fleurissaient encore, malgré que les jours se raccourcissaient de nouveau.
Leonis était au fourneau toute la matinée, aidée par son acolyte de jeune âge qui s’apprêtait avec joie à la tâche en attendant que la surprise ravisse l’hôte de maison. Et tandis que des plats variés parfumaient les lieux, traversant les couloirs, montant les escaliers jusqu’aux chambres, l’homme s’étonna de ne pas la voir encore descendre.

Il laissa les préparatifs culinaires à la cadette et retirant ses gants et son tablier, il monta à l’étage pour rencontrer la princesse. Il toqua deux fois, sans réponse et entra malgré tout. Il s’étonna alors de voir Julie encore endormis dans son lit qui respirait profondément, comme si elle était tourmentée d’un cauchemar dont elle n’arrivait pas à se sortir.

Il s’assit auprès d’elle et sentit le front de la Belle brûlé de fièvre. De stupeur, il s’élança chercher une serviette dans la salle de bain attenante, la trempa d’eau froide, l’essora aussitôt et en quelques instants, il était à ses côtés et tentait de la rafraîchir, de la rassurer. Il prononça son nom, « Julie », « Julie », il ne cessa pas de l’appeler avec sa voix légère et son attention persistante et inquiète. « Julie », dit-il encore une fois avant qu’elle n’ouvrît enfin les yeux, sanglotant presque de ce qui avait pu arriver dans son rêve.

Elle croisa le regard de cet homme qui, toujours se trouvait auprès d’elle, et l’appela de son nom en retour. Sa fièvre se calma peu à peu et les couleurs lui revinrent tandis qu’elle reprenait ses esprits, sortant définitivement du cauchemar qui l’avait assailli.
« Je suis là » lui dit-il pour la rassurer en l’enlaçant dans ses bras. Elle tremblait encore de ses émotions et regarda avec passion le menton, la mâchoire, les lèvres et le nez de Leonis qu’elle voyait en contre-bas. Il était bien là, cette fois encore. Elle se sentait apaisée et rassurée et sans n’en cligner des yeux, elle marqua à jamais les traits de ce visage dans son esprit et dans son cœur.
Elle se redressa devant lui, s’asseyant à genoux devant lui, le regardant de ses yeux noirs profonds, appréciant les pupilles claires mêlées de gris et de vert qui la contemplaient en retour.

Pas même un bruit ne vint déranger ces amants qui, sans ne perdre un instant de la passion de l’autre, se rapprochèrent naturellement jusqu’à ce qu’un baiser les unisse.
La chaleur de ses lèvres sur les siennes, la passion de ce baiser qui étreignait déjà leur cœur, et d’une main l’un sur l’autre, puis de deux, défaisant tour à tour les quelques tissus qu’elle portait sur ses épaules ou de ceux qui se déboutonnaient sur son torse, ils se découvrirent ensemble comme une première fois. Il n’y avait ni gestes brusques, ni impatience, c’était là le plus beau des contacts, où, sans se défaire des baisers qui les unissaient toujours, leurs mains dessinaient dans leur esprit les courbes de l’un et de l’autre, la douceur d’une épaule à celle d’une hanche, la sensible pointe d’un téton caressé au frémissement d’un corps qui se dressait… Nul ne pouvait rompre cette union, cette fusion, mêlant au bonheur les émotions les plus exquises et les sentiments les plus profonds.
Et allongés ensemble sur ce lit, que Leonis contemplait le regard de Julie en contre-bas avant de l’embrasser de nouveau, que leurs yeux se fermèrent et qu’ils se mordirent l’un l’autre à cet instant exquis, les jambes de l’une s’écartèrent pour que le bassin de l’autre glissa contre elle, et que leurs poils se mêlèrent quand ils ne firent plus qu’un, profondément.
Les mouvements se répétèrent et les bras et les mains se découvrirent et s’attrapèrent encore et encore jusqu’à ce que le chant des oiseaux ne couvrît plus la passion de leurs ébats. Ils se tournèrent et se retournèrent, parfois l’un, parfois l’une, au-dessus, en-dessous, et toujours ces mouvements, délicats et intenses, répétés et cadencés, frappant les notes d’un solfège vibrant.
Ils s’embrassèrent et s’unirent des minutes durant, découvrant un homme et une femme qui n’avaient jamais pris le temps de l’admettre, d’admettre qu’ils étaient heureux et heureuse et qu’ils n’avaient guère plus besoin des plaisirs éphémères que celui d’être aux côtés l’un de l’autre.

Quand ils descendirent enfin et que Julie dû porter un bandeau sur le visage, Leonis lui tenait la main, l’accompagnant à chaque marche jusqu’à la salle à manger, l’installant sur la chaise tissée qui faisait face à la table. Elle huma les parfums dans l’air tandis qu’il lui défaisait le nœud et libérait son regard sur le plus bel anniversaire qu’on lui ait souhaité.

Elle sourit d’abord, fonda en larmes ensuite, et cherchant à remercier du regard l’homme et la demoiselle, elle n’eut pas le temps de se lever que devant elle lui était servi des raviolis aux légumes comme elle n’en avait encore jamais vu. Ils étaient ratés, la pâte de riz semblait avoir mal été cuite ou bien que les légumes en son intérieur étaient trop importants. Mais malgré tout, elle trouva cette attention exquise et passionnée et pouvait voir tout l’amour dans ces efforts pour la rendre heureuse malgré tout. Et si les plats qui suivirent avaient la même qualité de réalisation les uns des autres, elle ne pouvait s’empêcher de les aimer comme elle n’aurait jamais pu l’imaginer. C’était là des bouchées d’amour, des bouchées de joies. Et quand vint enfin le dessert, que des bougies en surnombre recouvraient le gâteau, une hirondelle se posa au bord de la fenêtre et se mit à chanter. C’était là comme un conte de fée, où Leonis était son prince aimant, où le château paraissait n’être qu’une petite maison loin des soucis du monde et la cuisinière telle une présence qui lui rappelait à quel point elle était bien entourée en ce jour heureux.

Des plus beaux et luxurieux cadeaux, elle n’en reçu jamais aucun qui lui fasse battre le cœur et espérer qu’un tel bonheur ne cesse jamais plus.


Joyeux Anniversaire

Chapitre 13 : 不要抛弃我



Un beau jour, un étranger toqua à la porte du manoir. Il était grand, vêtu d’un long pardessus et d’un béret gris. Il portait un costume trois pièces et des gants noirs. Dans l’une de ses mains, une valise en cuir noir et dans l’autre la poigne d’un parapluie déjà servis.
Il se présenta être l’ami de la princesse, dont le nom qu’il donna sonna différemment de ce que Leonis avait pu entendre jusqu’ici. Pour prouver sa bonne foi, il raconta des détails qu’un proche seul aurait pu un jour en connaître les précisions. L’hôte le fit entrer jusque dans le petit salon, lui servit à boire et lui demanda qui il était exactement et ce qu’il était venu faire jusqu’ici. Mais l’homme resta malgré tout très évasif, il semblait avoir un certain âge, mais ne se défaisant pas du béret, une ombre planait toujours sur son visage, empêchant quiconque de le décrire précisément.

Leonis s’étonna qu’un individu à l’allure aussi froide pouvait aussi bien connaître une personne aussi chaleureuse et joyeuse qu’était Julie. Il ne possédait pas d’accent particulier et son expression orale était parfaite, comme s’il n’était pas non plus quiconque dans la société contemporaine.
L’un en face de l’autre, les deux hommes attendaient dans un silence étrangement pesant et sourd. L’on pouvait même entendre le cliquetis des aiguilles de l’horloge du grand salon un peu plus loin comme si une brise glaciale rapportait le moindre bruit à leurs tympans.
Qui était-il ? Que voulait-il ? Il ne cessait de se demander s’il avait bien fait de laisser entrer un parfait inconnu dans l’enceinte du château. Allait-il amener le malheur en ces lieux ?

L’horloge sonna vingt heures. À cette heure-ci, Julie ne devait plus tarder, et c’est alors qu’on entendit le ronronnement de sa voiture se rapprocher. Quand elle arriva enfin devant la porte, elle s’étonna que Leonis ne l’accueilli pas immédiatement comme il avait pris l’habitude de le faire. Elle entra en s’annonçant et se défit de son manteau et de ses chaussures, tandis qu’il entendit l’homme l’appelé depuis la pièce d’à côté.
Quand elle entra enfin, Leonis se tenait debout à ses côtés, et l’homme mystérieux, debout face à elle.

Elle recula d’un pas, comme si elle venait de voir un fantôme.

« Bonjour, Julie. » Fit l’homme en retirant enfin son chapeau.

L’interlocutrice manqua de s’évanouir et attrapa le bras de Leonis avec la pointe de ses doigts, les serrant fort contre l’avant-bras. Quelque chose n’allait pas, et qui qu’il put être, sa présence affolait la demoiselle. Leonis le pria de sortir immédiatement mais il s’y refusa. Il affirma qu’il ne partirait sous aucun prétexte, ou qu’il emporterait cette femme avec lui.
Ç’en était trop, Leonis ne pouvait accepter qu’on menace Julie de la sorte et sa voix se mit à gronder d’une sonorité qu’aucun n’avait jamais entendu.

« Sortez d’ici ! » S’écria-t-il de nouveau tandis que les vitres se mettaient à vibrer et que l’air ambiant soufflait à l’intérieur même du salon. Et tandis que Leonis se mettait dans une rage de plus en plus incontrôlée, sa nuque laissait présager une transformation soudaine en Dragon.

Quand Julie le remarqua, elle lui demanda de se calmer, non pas pour épargner l’individu qui se tenait devant elle, mais pour protéger son homme d’une retombée potentiellement juridique et médiatique.

« Je m’en vais, mais sois-sûre, Julie, je reviendrais demain à la première heure et tu m’appartiendras ! »

Le bras de la femme continuait de retenir Leonis tandis que celui-ci commençait à perdre son humanité, jusqu’à ce que la porte d’entrée se referme au départ de l’individu.
C’est alors que Leonis regarda Julie droit dans les yeux et lui murmura de lui faire confiance. Bien qu’elle sût que quelque chose irait mal, que l’avenir devenait incertain et que tout se troublait autour d’elle sous les larmes qui coulaient, elle laissa Leonis sortir à son tour du château.

Ce n’est que plus loin, aux portails du domaine, tandis que l’inconnu s’apprêtait à en sortir, qu’une bourrasque le renversa et que dans l’obscurité de la nuit, un monstre gigantesque apparu devant lui. La bête était démesurée, elle culminait au-dessus des arbres autour d’eux, ses pattes étaient gigantesques et sa gueule était telle celle d’un lézard gigantesque aux dents acérées et aux yeux de serpent.
Le mécontent en perdit les mots tandis qu’il avait été renversé dos contre terre. Ses jambes ne réagissaient plus et son pantalon se trempait d’une peur jaunâtre. L’homme qui lui avait demandé de partir plus tôt se retrouvait sous sa forme la plus profonde de sa malédiction, et sa conscience humaine peinait à rester stable tandis que la princesse s’approchait de la scène à petit pas, attristé par l’avenir qu’elle ressentait arriver.
Et tandis que le regard de la bête croisa une dernière fois celui de la femme qu’il aimait tant, il gonfla sa longue gorge d’une condensation d’air et de flamme qui jaillirent hors de sa gueule, déferlant dans un torrent de feu carbonisant et désintégrant jusqu’à la dernière cellule le corps de l’individu qui avait menacé sa bien-aimée.

Et tandis que la pression de l’air et les nuages au-dessus fusionnèrent pour faire s’abattre une pluie légère, évinçant la fumée du sol calciné, Leonis s’effondra sur le sol devant le regard affolé de Julie qui accourut à ses côtés. Elle l’attrapa de toutes ses forces, le retourna sur ses genoux pour regarder son visage, tentant de le réveiller, de recouvrir le regard qu’il lui lançait toujours en sa présence, en l’appelant par son prénom, encore, de plus en plus fort, pleurant encore davantage… Mais son Leonis ne bougeait plus. Sous la main chaude de la femme, le cœur qui battait si fort pour elle au quotidien semblait s’être figé. Venait-il de sacrifier sa vie et son bonheur pour protéger la seule personne qui avait jamais vraiment compté pour lui ? (他是否为了保护唯一一个对他一直非常重要的人而牺牲了自己的生命和幸福 ?)
Il n’avait jamais ressenti le courage ni le besoin d’outrepasser les limites de sa condition de bête, oubliant jusqu’à son humanité pour protéger quelqu’un d’autre jusqu’à ce jour, mais dans un dernier regard d’amour avant que le feu ne s’abatte, il n’avait souhaité qu’une seule chose à celle qu’il aimait… « sois heureuse ».



Le dernier acte de Leonis

Chapitre Final : 永恒,一个开始和一个结束


Mélodie

En s'abritant de la pluie à l'intérieur du manoir, le froid avait glacé le corps de Leonis, et comme il ne réagissait plus, Julie se mit à suffoquer à l’idée de le perdre. Elle l'avait allongé au bord du feu de cheminé, sur le canapé, entièrement nu, mais les flammes crépitantes ne semblaient pas avoir d'effet sur lui. Elle tenta de s'allonger à ses côtés pour le réchauffer de sa proximité charnelle, mais elle ressentit un froid si profond qu'elle ne put rester bien longtemps proche de lui, risquant de tomber malade.

Les heures passèrent et l'atmosphère du salon devenait froide et rien ne semblait pouvoir le réconforter. Elle ne pouvait risquer d'appeler un médecin et qu'on découvre la vérité au sujet de la bête, mais comment pouvait-elle l'aider autrement ? Le pouvait-elle seulement ?

Les heures passèrent, puis des jours, et Leonis semblait s'être figé, impassible et inébranlable sur ce canapé gelé. Elle essaya bien des fois à le caresser, à tenter de faire bander ce corps qui avait pu être si chaud par le passé, mais elle lâcha prise rapidement au contact du froid qui s'en émanait. Et tandis qu'elle partait au travail et revenait le soir, elle se sentit comme affaiblie, comme si quelque chose commençait à se briser en elle.

Tandis qu'elle utilisait le travail pour concentrer son esprit sur un avenir prospère et heureux, Leonis laissait des perles de larmes couler le long de ses joues qui finirent sur le sol, fondant peu à peu par la chaleur du feu. Au plus profond de lui, le cœur du dragon continuait à battre, et celui de l'homme qu'il était devenu s’était arrêté, comme jadis. Il ne tremblait plus, car son corps ne répondait plus aux sentiments qu'il avait eu. Il se sentait affaiblit, et pour une raison qu'il ignorait, le froid atteignit son cœur et une vive douleur le frappa si fort qu'il en perdit connaissance, tombant dans un coma si profond que la bête reprit sa forme d'origine et que le cœur de l'homme, sembla à jamais disparu.

On raconte que Julie n'abandonna jamais la demeure aux mains d'une autre personne, mais qu'ayant trouvé en sa passion la fougue de la vie, elle rencontra bien plus qu'une bête, un homme avec qui elle put être heureuse jusqu'à la fin de ses jours.

Ce qui arriva à la bête à ce moment-là et aux jours qui suivirent jusqu’à ce que l’éternité y trouva une fin, resta un mystère que seule Julie aurait pu écrire, mais peut-être emporta-t-elle à jamais son secret avec elle, enfouissant au creux de son cœur, l'amour qu'ils avaient pu ressentir.


Fin




Fin